TSR TV-SUISSE LES URBAINES - REPORTAGE
Voir la vidéo TSR 12:45, 07.12.2007
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L'AGENDA CULTUREL
Elisabeth Chardon, 07.12.2007
"Party Manuel
Vous y étiez? Réagissez!
Voilà un projet qui va bien avec le slogan «Do it Yourself!». Party Manual, c'est une installation imaginée par les Zurichois Valentin Altorfer, Marina Belobrovaja et Frank Landes. Un bar, une console de DJ, une boule à facettes... tout est là pour une party. Tout sauf l'électricité. Le système fonctionne à l'énergie humaine. Pédalez vous-même, courez sur le tapis si vous voulez de la musique! Sauf que ce système énergétique est installé dans une grande roue qui vous fait un peu ressembler à un hamster dans sa cage..."
RADIO SUISSE ROMANDE SRG
"Inscris-toi pour mixer aux Urbaines!!
Tu as toujours voulu faire partager les disques de ta collection?? Cette proposition est donc pour toi!
Party Manual - Les Urbaines
Que vous soyez hip-hop ou salsa, Mozart ou rockabilly, le Festival des Urbaines cherche, dans le cadre de l'installation Party Manual, des DJs pour les soirées du 6, du 7 et du 8 décembre: de 21h30 à 02h30, durée des sets: 1h. attention: vinyles uniquement!
Party Manual est une installation qui produit sa propre énergie: il s'agit de mixer, mais aussi...de pédaler!
PARTY MANUAL
une installation de Valentin Altorfer, Marina Belobrovaja, Frank Landes (CH-Zurich)
Party Manual est une installation ludique et interactive, qui reproduit le dispositif complet d'une party: un bar, une console de DJ, une boule à facette, le tout fonctionnant uniquement grâce à l'énergie humaine. Ludique, mais également dérangeante. En effet, les visiteurs, tranquillement installés, peuvent déguster une boisson, tandis que d'autres, employés par l'équipe de Party Manual, pédalent sur des vélos ou courent dans une roue de cage à hamster surdimensionnée, afin de produire l'alimentation en courant nécessaire au fonctionnement de l'installation. Le travail des uns produit l'électricité qui fera fonctionner la musique et l'éclairage, afin que les autres puissent s'amuser.
L'équipe de Party Manual fait passer une petite annonce dans le journal pour rechercher des personnes motivées à venir pédaler. En plus de la discothèque, les artistes installent un bureau des ressources humaines.
Chaque employé conclut un contrat de travail et se voit assigné un poste de travail, une fois le chronomètre déclenché. En effet, les employés sont (mal) rémunérés à l'heure ; pendant le travail, ils reçoivent de l'eau et des serviettes pour s'essuyer.
Les djs sont engagés par le festival des Urbaines, et sont remplacés toutes les heures. Ils doivent en effet également fournir l'énergie pour faire fonctionner leurs platines, et la qualité de leur musique est directement liée à leur effort.
Ce poste demande aux djs une grande concentration, une bonne synchronisation et une constitution à toute épreuve."
LES URBAINES by MYSPACE
Video PARTY MANUAL
RADIO SUISSE ROMANDE SRG
"...Oeuvres interactives
Cette 11ème édition des Urbaines réunit des artistes contemporains émergents. La manifestation pluridisciplinaire propose par exemple des concerts, de la photographie et de la poésie. Pour la première fois, le programme est traversé d'un fil rouge intitulé "Do it yourself".
Le public sera entre autre sollicité avec des oeuvres interactives. «Party Manual» en est une. Le visiteur se retrouve au milieu d'une discothèque mais doit pédaler pour produire l'énergie qui fera tourner la boule scintillante."
24 HEURES
Boris Senff, 05.12.2007
Foto: CHRISTIAN BRUN
DIRECTEURS: Patrick de Rham et Delphine Vivier ont dirigé Les Urbaines 2007 vers plus d'accessibilité et d'interactivité. Ils montrent l'exemple en courant dans la roue de hamster géante de l'installation Party Manual.
"Les Urbaines rempilent
Ce fut le scandale 2006 dans le monde de l'art lausannois: le festival gratuit de jeune création Les Urbaines se mettait au vert pour réfléchir à son avenir, laissant orphelins tous les amateurs de pointe, de risques et de zarbi, tout ce qui fait le beurre de l'art contemporain. Heureusement, l'avenir, c'est déjà tout de suite puisque la 11e édition ouvre ses portes demain et jusqu'à samedi, essaimant dans treize lieux de la ville son lot d'expos invraisemblables et de perfos improbables. Promenade apéritive avec les deux directeurs artistiques de cette nouvelle formule, Delphine Vivier et Patrick de Rham.
QUI FAIT QUOI? «Nous ne programmons pas», assurent les deux directeurs, qui, après avoir défini la ligne générale «un terreau, pas un cadre» se sont chargés de la faire respecter, «d'en haut», selon de Rham, «en fonction d'une stratégie artistique», selon Vivier (remarquez la parité homme-femme), à sept programmateurs «qui ont joué le jeu et nous ont ouvert leur réseau». Des programmateurs qui ont pour la plupart des liens forts avec la région mais aussi une ouverture internationale (Paris, New York) ou nationale (Zurich). Quant au nouveau conseil de fondation, le rapport est de confiance avec ces «vrais interlocuteurs» et Delphine Vivier de saluer l'aide «immense» de la présidente, Yvette Jaggi. Les Urbaines profitent aussi du dévouement de 25 bénévoles, merci à eux.
FAITES-LE VOUS-MÊME C'est le thème de l'édition: «Do It Yourself». Alors, c'est gratuit mais il faut tout faire soi-même? Non. Explications de Delphine Vivier. Primo, «c'était une manière de montrer que créateur contemporain, ce n'est pas aussi facile que l'on croit, que c'est un vrai travail qui demande des compétences». Secundo, «l'envie de montrer des petites structures, autonomes, qui travaillent sur le Web ou via des fanzines». Donc pas de risque de tomber sur Johnny au rayon musique. Et tertio, «l'envie que le public s'approprie le festival». Une proximité interactive pas toujours théorique puisque certaines recrues joueront au DJ, au chorégraphe, au pixel, voire, pour les plus sportifs, au «pédaleur», histoire d'alimenter en électricité un bar-performance.
OÙ QUE ÇA SE PASSE? Treize lieux participent. Des Docks au Forum d'architecture, d'ouest en est, et de l'Espace Bellevaux à la Galerie 1m3, du nord au sud.
TRANSPORTS ARTISTIQUES L'art, ça transporte, encore faut-il y aller. Pour encourager la mobilité artistique, il est possible de télécharger chaque jour sur le site des Urbaines une contremarque qui vous permet de voyager gratuitement sur les TL. Et si je fais mes courses avec ce billet, ça marche aussi? Oui, resquilleur!
DE L'ART, VRAIMENT? «On a privilégié la proximité entre artistes et public parce qu'il y a encore trop de gens qui ne comprennent rien à l'art contemporain ou qui en sortent en disant: mon fils aurait pu le faire», argumente Patrick de Rham, fier d'avoir soigné les textes de présentation «accessibles et sans jargon». De son côté, Delphine Vivier admet que l'art contemporain s'est parfois «réfugié derrière l'écran de fumée d'une certaine opacité» mais là, sans volonté de démocratiser à tout prix, les artistes choisis sont plutôt clairs, «donnant par exemple beaucoup d'infos sur le net». Allez spectateur, encore un effort: le monolithe de Sagex imbibé de pétrole brut et les concerts de miroirs brisés de cette édition sont à ta portée!TOUS «TRANS» La jeune création est transdisciplinaire, ce n'est pas nouveau. Mais la tendance, cette année aux Urbaines, se porte sur la musique (radicale, il va sans dire) et sur le retour du verbe sous toutes ses formes «les mots comme matière ou comme instruments». De la conférence à la performance et du concert à la poésie sonore, il n'y a qu'un pas. A noter: la plupart de ces artistes ne sont ni écrivains, ni comédiens, ni musiciens, mais viennent des Beaux-Arts.
PEUT-ON VENIR SANS ÊTRE «BOBO»? Il paraît que oui. Les amateurs de galeries et les noctambules sont aussi les bienvenus.
CE SERA BIEN Le mieux serait d'y aller voir. De leur côté, les organisateurs, qui ne peuvent pas se rassurer avec les résultats du tiroir-caisse, font compter les visites, seront attentifs aux remarques des artistes et des responsables de lieux. Sans oublier les journalistes: «On verra lundi dans la presse si on lit des critiques de démolition», minaude Delphine Vivier. Heu, vous ne pensez pas à nous, là?
ET ÇA COÛTE COMBIEN? Le festival est gratuit, on l'a déjà dit, mais son «prix» d'organisation est de quelque 260 000 francs. Un budget qui gonfle, pour le plus grand plaisir de Patrick de Rham qui y voit un soutien en progrès, une validation puisque de nouvelles fondations privées ont amené leur écot et que certains montants garantis ont été augmentés."
LE COURRIER
Aline Andrey, 05.12.2007
"... Pédaler pour les autres
Autre nouveauté, les lieux, les tendances – arts visuels, arts vivants, musique – et les artistes s'ancrent dans un thème commun: «Do it yourself!». Un concept qui veut ouvrir une réflexion sur la politique culturelle et la scène artistique actuelle, ainsi que sur la spécificité des Urbaines. Résultat, les petites structures indépendantes montées par les artistes eux-mêmes, le travail artisanal et les créations qui invitent le public à participer ont été privilégiés.
Dans ce sens, l'installation Party Manual (des Zürichois Valentin Altorfer, Marina Belbrovaja, et Frank Landes) entre parfaitement dans la thématique. Sans mentionner les Urbaines, des offres d'emplois ont été publiées. Sur place, un bureau de placement recrute. Le cahier des charges demande de pédaler pour un salaire de misère, afin que d'autres puissent boire un verre tranquillement en musique et en lumière. Une démarche participative qui se veut écologique, sociale et critique..."
20 MINUTES
Didier Ambühl, 04.12.2007
"2007: le retour du festival des Urbaines
Lausanne. Après les dissensions internes qui ont causé l’annulation de l’édition 2006, le festival gratuit des Urbaines revient en force ce week-end.
Construit autour du thème «Do It Yourself» qui aborde le métier d’artiste et ses interactions, il propose une excellente sélection de performers dans trois domaines: les arts vivants, visuels et la musique.
Pas de grandes stars, mais des noms qui font avancer leur discipline et qui souvent ne sont jamais venus en Suisse romande. Point de performance élitiste non plus, puisque l’aspect ludique est mis en avant afin de prouver que l’art contemporain est accessible: «Nous ne pensons pas que l’art contemporain est élitiste», affirme Patrick de Rham, codirecteur du festival. «Nous avons à cœur de le rendre accessible à un public qui n’est pas spécialiste.»
Le public sera sollicité avec des œoeuvres interactives comme «Party Manual»: Le visiteur se retrouve au milieu d’une discothèque mais doit pédaler pour produire l’énergie qui fera tourner la boule scintillante.
Pour découvrir les quarante projets présentés dans treize lieux, les visiteurs auront trois jours, soit un de plus que lors des éditions précédentes."